Les écoles de commerce

  1. De la khâgne à l’école de commerce : pour qui et comment ?
  2. Le concours BCE
  3. Se préparer au concours
  4. Et une fois que l’on a intégré…
  5. Conseils et remarques supplémentaires
  6. Sites utiles pour te renseigner

Sara est entrée à l’EDHEC après une khâgne classique spé histoire. Elle t’explique comment, toi aussi, entrer en école de commerce. L’article se concentre en particulier sur le concours BCE, qu’elle a fait, mais tu trouveras quelques liens pour t’orienter vers l’autre banque de concours d’écoles de commerce ouverte aux littéraires : ECRICOME. 

De la khâgne à l’école de commerce : pour qui et comment ?

Lorsqu’un khâgneux passe les écoles de la Banque d’Épreuve Littéraire en même temps que l’ENS, il a la possibilité de s’inscrire à la Banque Commune d’Épreuves qui donne accès à toutes les écoles de commerce post prépa de France. Le principe est simple : les écoles de commerce/ management avaient besoin de diversifier leurs promotions d’étudiants, donc elles ont ouvert leurs portes aux khâgneux il y a une vingtaine d’année.
Une fois rentrés, les khâgneux ont les mêmes opportunités d’orientation que les autres : celui qui intégrerait pour faire du management culturel peut effectuer un master de management, celui qui se destinerait à la fonction publique un master de droit au sein des écoles qui le proposent comme l’EDHEC ou l’ESSEC et passer le barreau par la suite, ceux qui, comme moi, se sont découverts contre toutes attentes une passion pour les maths peuvent faire un master de finance ou d’analyse de données.
Le grand avantage des écoles de commerce est d’ouvrir une voie aux khâgneux qui ne se destinent pas à l’enseignement ou à la recherche, sans pour autant perdre en prestige sur le CV en intégrant une école moins connue simplement parce qu’elle dans la BEL.

 

L’ISMAPP

Après avoir passé deux en prépa littéraire, elle présente l’école qu’elle a intégré sur concours : l’ISMAPP, ou Institut Supérieur du Management Politique et Public.

lire plus

L’EHESS

Emma, en master 1 d’études politiques à l’EHESS après trois ans de prépa littéraire au lycée Fénelon, te présente l’EHESS et les spécificités de cette école entièrement tournée vers la recherche.

lire plus

Le concours BCE

Pour intégrer, en plus du concours de l’ENS dont la moyenne générale vaut 1/3 de la moyenne au concours des écoles de commerce, les khâgneux doivent passer un deuxième concours (la BCE) qui vaut les 2/3 de la note. Les matières ne sont que épreuves littéraires bien évidemment (essentiellement des langues et des exercices de contraction de texte, il y avait des dissertations quand j’ai passé le concours mais je crois qu’elles ont été
supprimées depuis).
Certaines écoles mettent en compétition tous les étudiants, peu importe la prépa d’origine, on met alors à égalité un 12 en maths pour un prépa éco et un 12 en français pour un khâgneux. D’autres mettent des quotas de littéraires ce qui fait que nous ne sommes en compétition qu’entre nous. Ce type de mesures est destiné à nous favoriser. En effet les littéraires partent au concours avec un désavantage parce que les coefficients des épreuves de l’ENS sont, à peu près, égaux entre les matières et c’est la même chose à la BCE. Alors que pour un prépa ECS (économique spé maths), il suffit d’être excellent en maths et passable ailleurs pour intégrer une école du top 5, puisque les maths sont coef 8 et le français coef 2.
Les épreuves de la BCE sont notées avec les mêmes exigences qu’à l’ENS, simplement comme les épreuves sont différentes, certains élèves y seront meilleurs ou pire qu’à celles de l’ENS.

 

Se préparer au concours

Ce que je vous conseille pour les préparer, c’est de vous rapprocher d’un prof qui connaît ce type d’épreuves dans chacune des matières que vous aurez et de lui rendre des DM, puis de bien étudier ses corrections et de vous assurer de ne jamais refaire deux fois la même erreur.
C’est à vrai dire, la même chose que pour les épreuves de l’ENS : entraînez-vous, mais ne vous entraînez jamais sans corrections, 1h passée à vous efforcer de comprendre la méthodologie, à décrypter une copie avec un prof, en vaut 10 passées à faire des versions sans corrections ou à apprendre votre cours.
Dans la mesure du possible, continuez à lire pour vous, et lisez davantage des commentateurs qui parlent de grands auteurs que les auteurs eux-mêmes. Je sais que les profs conseillent l’inverse, mais à 19 ans, on n’est simplement pas capable de comprendre seul tout ce qu’il y a à comprendre dans un bouquin d’Hegel. Le mieux reste évidemment de lire l’original et le commentateur. Un livre ou un auteur bien maîtrisé en vaut 10 vaguement
connus. C’est particulièrement vrai pour les œuvres du programme, il faut que vous en ayez un degré de compréhension bien au-delà de l’exemple appris par cœur qui paraît utile à ressortir en dissertation. Le niveau d’appropriation des sujets, au-delà de l’utilitaire, c’est avec le niveau de rigueur, souvent ce qui permet de dépasser le 14/15.
Si vous vous sentez trop stressés et que vous passez trop d’énergie à angoisser plutôt qu’à vous reposer ou à vous préparer, n’hésitez pas à demander l’accompagnement d’un médecin. Un traitement, loin d’être une perte de temps, peut être ce qui vous permet de reprendre la maîtrise de vos études si vous l’aviez perdue. 

 

Conseils et remarques supplémentaires

Enfin, rappelez-vous que le prestige de votre future école vaut moins sur le marché du travail que le sujet de vos études et votre grade universitaire, donc pas d’inquiétude !
Si je peux vous donner un dernier conseil, trouvez le moyen, quoi qu’il en coûte, de profiter de la période dans laquelle vous êtes maintenant, et si les écoles de commerces vous intéressent, renseignez-vous sur elles pour en apprendre plus sur ce qui vous plait chez elles.
Profiter du présent et désirer positivement le futur est la meilleure façon de tenir le marathon des concours.

 

Sites utiles pour te renseigner