Du bon usage des flashcards

  1. Les erreurs fréquentes
  2. Le bon usage des flashcards, matière par matière
  3. Comment faire des flashcards ? Explications pas à pas et modèles tout faits à remplir

 

Les flashcards sont extrêmement utiles pour apprendre plus rapidement et, surtout, partout. Mais mal utilisées, elles peuvent faire perdre un temps fou. Cet article est fait pour toi si tu n’en as jamais utilisées, mais aussi si tu es un habitué et que tu recherches des templates pour les créer et les partager plus rapidement !

 

Les erreurs fréquentes 

Pour ce qui est des flashcards, j’ai personnellement recensé deux types d’erreur : l’erreur commise par ceux qui y sont tout à fait hermétiques, et celle par ceux qui pensent que les flashcards sont la réponse à tout. 

Honnêtement, peut-être que les flashcards ne sont pas faites pour tout le monde, d’où la première catégorie – mais mieux vaut essayer pour savoir si c’est ton cas : personnellement, elles m’ont énormément aidée et je sais qu’elles ont aidé d’autres gens de mon entourage.

Dans la deuxième catégorie, il y a deux types d’effets pervers : penser que quelques flashcards suffisent à bien intégrer une leçon est naïf, et cette utilisation aboutit souvent à des grosses lacunes au moment de la dissertation ; et mettre toute une leçon, d’histoire notamment, en flashcards, est excessivement chronophage et empêche généralement de les apprendre car on a passé trop de temps à les faire.

C’est pourquoi je vais te dire les domaines dans lesquels les flashcards m’ont été, à titre personnel, utiles et efficaces. Evidemment, il ne s’agit que de mon expérience, tirée de mes erreurs et de mes réussites, et cela ne préjuge pas de ton ressenti.

Le bon usage des flashcards

En histoire

En histoire, je commençais par apprendre la leçon en lisant et en récitant ce qu’on avait de nouveau, chaque soir (je le détaille mieux dans l’article « apprentissage de l’histoire »). Ensuite, je lisais et tâchais d’apprendre une chronologie que je constituais directement en cours. Puis j’apprenais dans les transports toutes ces dates, ces citations et des figures historiques importantes, grâce aux flashcards. 

Pour ne pas perdre de temps à faire la chrono et les flashcards, nous nous divisions le travail avec mon groupe : ce n’était pas moi qui devais prendre le cours, et donc j’avais tout le temps nécessaire pour faire la chrono et les flashcards en direct, au moment où le prof donnait les informations. Je prenais donc en parallèle toutes les dates, figures importantes, acronymes et citations sur un fichier Word et sur un fichier Excel, le premier pour faire une fiche et le deuxième pour faire des flashcards (nous reviendrons sur la question d’Excel).

Bref, en histoire, je préconise donc de ne pas prendre toute la leçon en flashcards, mais seulement les choses à connaître absolument par coeur :

  • Les dates ;
  • Les citations ;
  • Les grandes figures ;
  • Les acronymes, noms de partis, lieux etc. difficiles à retenir.

 

Ainsi, même sans avoir réparti le travail avec un groupe, tu ne perdras pas trop de temps à faire tes flashcards.

N.B. Il est souvent plus intéressant de faire en sorte de noter le minimum de mots sur une flashcard : si l’une des faces est un paragraphe, il est très probable que tu n’essaies même plus de la retenir. Privilégie donc des ratios 1:1 en terme d’information sur le recto-verso (1 date : 1 nom, un personnage : une fonction, etc.).

L’ISMAPP

Après avoir passé deux en prépa littéraire, elle présente l’école qu’elle a intégré sur concours : l’ISMAPP, ou Institut Supérieur du Management Politique et Public.

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L’EHESS

Emma, en master 1 d’études politiques à l’EHESS après trois ans de prépa littéraire au lycée Fénelon, te présente l’EHESS et les spécificités de cette école entièrement tournée vers la recherche.

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En langues

Les flashcards sont très utiles en langues. En anglais, en allemand, en espagnol… tu peux prendre le vocabulaire difficile sur ta fiche Excel directement en cours ou alors depuis un livre (mais cette deuxième solution peut prendre un peu trop de temps). Cela te permet de réviser à tout endroit, à tout moment. Tu peux aussi éventuellement prendre quelques règles de grammaire si tu en as besoin.

Je les ai aussi un peu utilisées en anglais pour me souvenir de quelques noms d’auteurs importants et de leurs œuvres, mais ce n’est pas forcément nécessaire.

C’est vraiment en latin que les flashcards m’ont sauvé la vie : Henri a dégotté un fichier de flashcards complet qui classait des milliers de mots latins en fonction de leur fréquence en littérature latine. J’avais donc un gros fichier Anki (je reviendrai aussi sur Anki dans la suite) avec plein de sous-dossiers en fonction de l’importance des mots. Je n’avais plus qu’à les apprendre, et c’est ce que j’ai fait dans les transports, matin et soir, une grosse partie de ma khâgne, jusqu’à obtenir une assez vaste base de vocabulaire pour l’oral d’Ulm. 

Pour le vocabulaire, il faut mettre les flascards en basic&reversed (c’est-à-dire qu’on t’interrogera tour à tour sur les deux faces de la carte) pour apprendre sur le mode de la version et du thème. En histoire, je les mets en basic.

 

En lettres

En lettres, j’ai globalement utilisé les flashcards de deux manières. La première, pour l’écrit, c’était pour apprendre et réviser régulièrement des citations utilisables en dissert : je les mettais en basic&reversed avec d’un côté le nom de l’auteur, l’œuvre, éventuellement la date ; de l’autre, la citation. 

J’ai aussi utilisé les flashcards pour apprendre un certain nombre de figures de style et de vocabulaire de commentaire pour utiliser ces termes en explication de texte, à l’oral, ici aussi en basic&reversed.

En hypokhâgne, Henri et moi les avons aussi utilisées pour apprendre des théories littéraires : le nom de l’auteur et l’oeuvre d’un côté, avec un indice, la théorie de l’autre.

 

En théâtre

Je me suis servi des flashcards en théâtre principalement pour apprendre les noms des spectacles que je voulais citer et quelques éléments dessus : d’un côté, l’auteur et un indice si besoin, et de l’autre, le nom de la pièce et quelques éléments dessus. L’objectif était de réviser les deux faces de la carte.

En philo

J’ai, enfin, un peu utilisé les flashcards en philo, mais je n’ai pas vraiment réussi à m’y mettre. Je voulais mettre des noms d’auteurs et d’ouvrages avec un petit indice d’un côté, et un mini développement de leur thèse de l’autre – pas pour tout résumer, mais pour se rappeler les bases. Je l’ai fait quelques fois mais avec très peu d’assiduité donc je ne sais honnêtement pas si c’est une bonne idée. Si quelqu’un essaye, je veux bien son retour…

En revanche, comme en lettres, les flashcards de philo peuvent être utilisées pour les citations.

 

Je n’ai pas utilisé de flashcards d’une autre manière, mais si vous avez des idées, n’hésitez pas à nous contacter pour qu’on les ajoute !

 

Comment faire des flashcards ?

Les sites

J’ai cru comprendre que beaucoup de gens utilisent Quizlet, mais pour nous, c’était Anki la solution. L’app peut être téléchargée sur ordi et sur téléphone. Elle est gratuite sur Windows. Tu peux créer des cartes directement sur n’importe lequel de tes appareils, mais le plus rapide est de créer un fichier Excel sur ordi et de l’importer sur Anki version ordi. A la fin de l’article, nous te joindrons des modèles tout faits et créés par Henri pour les importer sur Anki depuis Excel.

Anki est très bien fait et te permet de réviser de manière logique en te remettant régulièrement les cartes que tu as pu oublier. En revanche, l’app est parfois un peu complexe à comprendre : mais quand tu utilises toujours les mêmes fonctions, tu peux y arriver !

 

Utiliser Excel et Anki

Si tu as Excel, utilise un modèle que nous avons créé ! Ils sont tous disponibles en fin d’article, et je t’explique ici comment les utiliser 🙂

Note importante : n’écris jamais dans les parties jaunes, car elles contiennent des formules, et n’utilise jamais de point virgule.

Maintenant, je vais tout t’expliquer pas à pas – tu verras que j’ai favorisé la clarté et non l’esthétique sur les images…

Pour importer un fichier Excel, tu dois d’abord copier les colonnes « Indice/français » ; « front/traduction » ; « tags » et, si c’est dans le fichier, « retourner la carte » (voir première image), ainsi que tout ce qui est entre ces colonnes.

Tu dois coller les « valeurs » (voir deuxième image) sur un nouveau fichier Excel.

 

Ensuite, tu enregistres ton deuxième fichier en « CSV UTF 8 délimité par des virgules« . Rends-toi sur Anki (version ordi) et importe le fichier sous ce dernier format (voir image).

Ensuite choisis dans quel paquet tu veux mettre ton importation (en bleu sur la photo) ; tu choisis le type de cartes que tu veux (en rouge sur la photo) : soit basic, soit reversed card (si tu veux que toutes tes cartes soient données dans les deux sens), soit optional reversed cards si tu as choisi un fichier dans lequel certaines cartes seulement doivent être retournées (tu verras selon les modèles proposés). Ensuite, dans « champs séparés par » (en gris sur la photo), tu sélectionnes « points virgules« , et tu finis en vérifiant que les cases Excel de la dernière version de ton fichier (case 1 = champ 1 etc.) correspondent bien aux champs indiqués (cf. jaune sur la photo).
C’est un peu complexe au début mais on s’y fait très très vite !

Les modèles

Maintenant que tu sais comment utiliser un fichier Excel sur Anki, plutôt que de t’apprendre à créer ces fichiers (d’autant qu’à titre personnel, je ne sais pas faire), je te propose d’utiliser ces différents modèles que tu peux directement remplir avant d’effectuer tout le processus détaillé ci-dessus !

Clique pour télécharger les modèles qui t’intéressent !