Court terme, moyen terme, long terme

  1. Le court terme
  2. Le moyen terme
  3. Le long terme

 

Je dirais qu’il y a trois temporalités dans lesquelles inscrire son travail en khâgne. En avoir conscience permet de mieux s’organiser en essayant d’équilibrer sa masse de travail.

L’ISMAPP

Après avoir passé deux en prépa littéraire, elle présente l’école qu’elle a intégré sur concours : l’ISMAPP, ou Institut Supérieur du Management Politique et Public.

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L’EHESS

Emma, en master 1 d’études politiques à l’EHESS après trois ans de prépa littéraire au lycée Fénelon, te présente l’EHESS et les spécificités de cette école entièrement tournée vers la recherche.

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Le court terme

Le court terme est évidemment la temporalité à laquelle on pense le plus en prépa. C’est la préparation de la prochaine khôlle, ou du DS dans deux jours. Il est inutile d’essayer de renoncer totalement à devoir travailler à court terme : la khâgne est pleine d’imprévus et est trop chargée pour s’y prendre énormément en avance. En revanche, je te conseille vraiment d’essayer d’être le moins souvent possible pris de court. Essaye de prévoir tes échéances autant que possible et surtout de réviser extrêmement régulièrement pour éviter les rush de dernière minute.

D’autre part, je pense qu’il vaut parfois mieux bâcler légèrement une échéance (il faut se souvenir que la prépa prépare et donc que tu ne joues pas ta vie à chaque khôlle) plutôt que de démonter son cycle de sommeil. Ta khôlle sera peut-être moins bien mais tu seras globalement plus efficace en conservant un sommeil régulier, même quand il est un peu insuffisant. En bref, ne te couche pas à 3h du mat’ pour une khôlle ou un DS.

Le court terme est utile pour motiver, en revanche il peut être piégeux : apprendre à fond des mots de latin ou d’anglais pour un contrôle sans jamais les réviser ensuite est parfaitement inutile dans l’économie générale de la prépa.

 

Le moyen terme

Considérer le moyen terme, c’est essayer de prévoir les choses à l’avance, de se préparer pour les DS autrement que la semaine juste avant, apprendre régulièrement. Il s’agit d’avoir une vue globale des attentes du moment et de baser ton travail là-dessus. Par exemple, tu sais que tu as un DS de lettres sur la poésie dans un mois : c’est le moment d’éplucher le Toursel et le GF, de préparer la dissertation sereinement. Cela te permettra de ne pas te retrouver le nez dans le guidon et d’éviter la panique du travail à court terme, qui n’est pas forcément le plus efficace.

Prends-y toi à l’avance, révise un peu tous les jours en fonction de ce qui est annoncé. Ton sommeil te remerciera.

Paysans endormis, tableau de Millet (ou toi en train d’enfin respecter ton cycle de sommeil).

Le long terme

Tout va très vite en khâgne, et on se projette finalement peu dans les concours lorsqu’on est en hypokhâgne. Certes. Mais le fait est que si tu vises des concours (et même si tu ne les vises pas d’ailleurs), le moment viendra bien où tu devras les passer.

Encore une fois, et même si le dossier compte, l’objectif final d’une prépa est initialement le concours. Il faut donc essayer de travailler régulièrement en fonction de celui-ci. Alors révise tes anciens cours, même ceux qui ne te serviront pas dans la prochaine khôlle. Fais-toi des programmes si tu le sens. Essaye de retenir, revois et revois. Lis des bouquins utiles et intéressants, fais des fiches. Même si tu as l’impression que tu ne pourras jamais avoir le concours, essaye : les surprises existent !

 

Bilan

Vraiment, ne te laisse pas bouffer par le court terme : je pense que c’est un des grands dangers de la prépa. Essaye de garder un rythme assez constant : n’en fais pas trop dans les périodes de rush, prends de « l’avance » (s’il existe une « avance » en prépa) quand le rythme est un peu plus léger. On ne te demande aucun DM ? Fais des sujets blancs toi-même, va voir les rapports du jury, reprends tes anciennes copies pour voir les erreurs, même quand il n’y a aucun DS en vue. D’ailleurs, essaye de faire ces choses même quand tu as des échéances. Sois autonome. Ne te concentre pas que sur ta prochaine khôlle – il y en aura d’autres – mais considère-la comme un exercice parmi tant d’autres en vue du concours. C’est un entraînement : tu ne dois ni paniquer si ça se passe mal, ni oublier pour elle tout le reste.

Cela ne signifie pas que le concours est la seule finalité d’une prépa : la khâgne est passionnante et extrêmement enrichissante quoiqu’il arrive. Mais pour être plus efficace et se sentir mieux, selon mon expérience, mieux vaut voir plus loin que sa prochaine échéance.